Caractéristiques de l'entretien de
vente
Une vente passant par un entretien se
décompose en 7 étapes, et réalisées dans un ordre précis qu'il est important de
ne pas changer.
1. Préparation efficace
Il s’agit de préparer une action
commerciale efficace et professionnelle. Pour cela, il faut déterminer fixer
les objectifs à atteindre (en prévoyant des objectifs secondaires de replis).
Il est également nécessaire d'imaginer le déroulement de la phase de découverte
ainsi que les différentes objections auxquelles le négociateur devra faire
face.
La phase de préparation permet
également d'anticiper les éléments matériels de la négociation : lieu,
matériel nécessaire (catalogue, échantillons, calculatrice, etc.)
C'est également avant le face-à-face
que des renseignements seront collectés sur l'entreprise (type de produits et
de services, historique et faits marquants, clients, etc.) et sur
l'interlocuteur (rôle et fonctions, notamment).
2. Introduction gagnante, mise en
confiance
Un client ou un prospect qui n'est
pas mis en confiance risque d'être sur ses gardes et avoir peur qu'on le force
à acheter. Il ne répondra pas forcément bien aux questions qu'on lui posera
pour découvrir ses besoins et les probabilités sont grandes pour que la
rencontre soit faussée.
L'introduction permet de se présenter
soi-même et de vérifier l'identité de son interlocuteur. Un rappel du contexte
(origine du rendez-vous, rappel rapide de l'historique) permet de faire la
transition avec la phase suivante.
Phases dans une négociation commerciale
3. Découverte active
C'est une étape extrêmement
importante que les vendeurs peu expérimentés ont tendance à raccourcir.
À partir de différentes questions, le
commercial recherche les besoins et attentes du client que le vendeur cherchera
à satisfaire. Pour cela, ce dernier tentera de déterminer les raisons
objectives et subjectives qui amèneront le prospect à adhérer à l'offre du
vendeur.
Ce dernier pourra s'appuyer sur
différentes techniques de questionnement :
▪
Question ouverte :
Elle ouvre le dialogue et permet de
découvrir les motivations. La réponse est longue et explicative :
« Qu’attendez-vous d’une voiture ? »
▪
Question fermée :
Elle évalue des besoins précis. Elle
permet de canaliser le débat et guider le prospect : « Combien de Km
faites-vous par an ? »
▪
Question miroir :
Elle permet de faire préciser :
« c’est quand même cher ! » « Qu’aviez-vous prévu niveau
budget ? »
▪
Question
alternative :
Elle oriente le choix. Elle suggère
une réponse de toute façon positive : « Vous avez besoin de votre
voiture pour lundi ou mardi ? »
▪
Question de
recentrage :
Elle ramène le client au sujet précis
de l’entretien : « Vous me disiez il y a un instant que…
Ainsi, le vendeur déterminera :
1.
Les besoins
fonctionnels : A quoi devra "servir" la solution retenue par le
client (ex. : faire des trous) ?
2.
Les besoins
rationnels : Quelles sont les spécificités mesurables de la solution
(ex. : être un outil de moins de 1,5kg, utilisable sur du 220V et pouvant
percer du métal et du béton et coûtant moins de 200€) ?
3.
Les besoins
psychologiques: Quelles sont le(s) leviers motivationnels du client ? Un
outil, le SONCAS, permet de retenir les principaux : Sympathie, Orgueil,
Nouveauté, Confort, Argent, Sécurité (ex. une perceuse high-tech assouvira le
besoin de nouveauté).
La phase de découverte s'appuie sur
des techniques de communication interpersonnelle comme l'empathie, l'écoute-active,
la reformulation, la synthèse, etc.
4. Reformulation et implication
Cette étape est essentielle pour
emporter l'adhésion du (futur) client. Il s'agit de s'assurer que la phase de
découverte a permis d'identifier tous les besoins, sans laisser de zone
d'ombre. Pour le vendeur, elle peut se résumer à une formulation du type :
"Si j'ai bien compris, ce que je peux vous apporter est ... Est-ce bien
cela ?"
L'implication consiste à renforcer,
du moins dans l'esprit du client, la nécessité de trouver une solution à son
problème... et donc à acheter un produit-solution ! Par exemple, pour un
vendeur souhaitant vendre un véhicule utilitaire à un artisan du
bâtiment : "Votre véhicule actuel est trop petit. Cela vous oblige à
faire des aller-retour entre vos chantiers. C'est une perte de temps, et donc
d'argent, importante pour vous. Il faut donc que vous changiez de
véhicule."
5. Présentation d'une offre et
argumentation
Le commercial propose un produit et services associés.
Cette offre s'appuie sur les insatisfactions relevées pendant la phase de
découverte. Le produit/service proposé est présenté comme un ensemble
d'avantages répondant aux problèmes du client. Chaque avantage donné
correspondra à une insatisfaction exprimée par le client. Une preuve sera
apportée (témoignage d'un expert, test de laboratoire, essai par le client,
etc.). Les conséquences bénéfiques de cet avantage seront soulignées avant que
le vendeur ne vérifie la portée de l'argument dans l'esprit du client.
Par exemple :
▪
Insatisfaction :
camion possédé par le client trop petit
▪
Avantage de la
proposition du vendeur : le nouveau camion est plus grand
▪
Preuve : possibilité
de mesurer les dimensions utiles
▪
Conséquence pour le
client : plus besoin de faire des allers-retours entre les chantiers
▪
Contrôle de l'argument :
"c'est bien cela qu'il vous faut ?"
6. Conclusion de la vente par un
achat ou la signature d'une commande
À un moment de la discussion, le
commercial doit trouver un moyen de basculer la conversation vers la vente. La
conclusion de la vente arrive naturellement quand les étapes précédentes ont
bien été réalisées. Toutefois, il s'agit de rester concentré sur ses objectifs
et s'assurer de défendre les intérêts des deux parties. Il existe plusieurs
techniques de conclusion et une méthode de conclusion de vente universelle.
7. Traitement des objections
Le client peut
évidemment objecter. Ces objections pouvant apparaître à n'importe quel moment
de la vente, notamment pendant la phase de découverte, cette phase est
présentée de façon transversale sur le schéma. Le commercial doit répondre à
toutes les objections du client. Tant qu'il reste une objection non traitée, la
vente ne peut pas se faire. Les objections sont parfois mal formulées par le
client (ou même cachées). Le commercial doit trouver la vraie objection et y
répondre.
8. Conclusion et consolidation de la
relation
Il s’agit de clôturer le rendez-vous
en développant une relation privilégiée. Par exemple, il est de bon ton, pour
un vendeur, de s'enquérir, quelques jours après la vente, de ce que pense le
client de son achat : respect des délais de livraison, difficultés
d'installation ou d'apprentissage. Pour le commercial, c'est l'occasion de
renforcer la qualité de la relation vendeur-client... et de vendre un service
complémentaire !
9. L'auto-analyse
Analyser son action et en tirer des
enseignements. S’améliorer en permanence pour développer les résultats et
maîtriser les étapes de la vente.
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